
Un précurseur
L’histoire remonte au tout début des années 1960’s : Pierre-Yves Latrille a conscience du potentiel du Petit et du Gros Manseng, deux cépages dont il est tombé amoureux. Il les plante sur les coteaux en friche de la Chapelle de Rousse à une époque où la polyculture-élevage est encore généralisée dans la région. En trois décennies, le Château Jolys va finir par atteindre 32 ha de vignes, devenant l’un des plus gros domaines indépendants de Jurançon.
Il est rejoint par sa fille Marion dans les années 2000. Pour compléter leur gamme, ils prennent en fermage 10 hectares supplémentaires qu’ils vont commercialiser sous le nom de Château de Jurque, avec l’ambition d’en faire la vitrine de l’excellence du domaine.
Les temps changent
En 2010, ce sont les petites-filles de Pierre-Yves Latrille qui prennent le relais. Mais entre-temps, l’appellation a beaucoup changé : la concurrence s’est sérieusement renforcée, avec la multiplication de vignerons de haut niveau ; et le marché des vins doux n’est plus ce qu’il était alors que la production de vins moelleux est encore majoritaire à Jurançon. Elles finissent par mettre le domaine en vente.
La naissance de Clos Regain
En 2019, Michel Boutin, un entrepreneur Québécois qui cherche à passer une retraite active dans le Sud-Ouest de la France saisit l’opportunité qui lui est offerte. Il rachète le Château Jolys et reprend le fermage du Château de Jurque.
Il fait appel à l’agronome Lionel Burosse pour un diagnostic et un suivi du vignoble. Ensemble, ils lancent un projet de plantation de 7 ha – avec entre autres du Pinot noir. Avec Julien Seigneurie – œnologue et responsable de production du domaine – ils sélectionnent les parcelles les plus qualitatives pour produire les cuvées du Clos Regain, un nouveau domaine au sein du domaine, consacré uniquement et exclusivement au meilleur !
Afin de séduire une nouvelle clientèle, les codes classiques du Jurançon sont oubliés : place à la bouteille bourguignonne fumée et aux étiquettes … toutes aussi bourguignonnes. Et l’appellation n’est visible que sur la contre-étiquette. Mais rassurez-vous : les fruits exotiques, la truffe et l’acidité typique du Manseng sont toujours au rendez-vous !
(Petit Manseng et Gros Manseng – Vinification et élevage en cuve)
La robe affiche un bel or brillant.
Le nez est fin, sur l’ananas, l’herbe coupée et la craie humide.
La bouche est très ample, aérienne, à la fraîcheur diffuse mais intense, étirée par un fil invisible. La matière est délicate, profonde, avec un côté classieux.
La finale l’est encore plus, offrant une fraîcheur intense, minérale, avec de subtiles notes herbacées / amères.
(100 % Petit Manseng – Vinification et élevage en barriques de 400 l)
La robe est d’un or intense.
Le nez est confit, sur l’ananas rôti et la truffe, avec une touche tourbée.
La bouche est ronde, ample, moelleuse, avec une fraîcheur diffuse, de nobles amers, et des notes grillées / épicées.
La finale est intense, séveuse, étirée par une acidité vivifiante qui contrebalance superbement l’aromatique toastée et exotique.
(100 % Petit Manseng – Vinification et élevage en cuve inox)
La robe est or clair, brillante.
Le nez est superbe, fin, profond, complexe, sur la truffe et les fruits exotiques confits.
La bouche est ample, aérienne, alliant une acidité percutante à une grande intensité aromatique.
La finale est dense et énergique, avec une aromatique complexe et exultante. Magnifique
(100 % Petit Manseng – Vinification et élevage en barriques de 228 litres )
La robe est d’un or intense.
Le nez luxuriant est plus confit, plus complexe, mêlant les notes tropicales et tertiaires.
La bouche est très fraîche, longiligne, avec une matière suave équilibrée par de magnifiques amers et une truffe montant crescendo.
La longue finale est superbe, très expressive, sur l’orange confite, l’ananas rôti, la truffe et les épices.